IN MEMORIAM
Bien triste fin d’année 2017 où en deux jours seulement, un peu de notre patrimoine disparaissait ! En effet, Le 5 décembre, l’une des plus belles plumes de la littérature française, Jean d’Ormesson, 92 ans, s’éteignait, suivi le lendemain, à 74 ans, de la magnifique voix française aimée des petits et des grands, Johnny Hallyday.
Mille Mercis Messieurs d’avoir, plusieurs décennies durant, chacun à votre manière, illuminé nos vies !
Notre patrimoine culturel fut, une fois de plus endeuillé, en emportant cette fois-ci à 94 ans, le 1er octobre 2018 Charles Aznavour. Alors, soyez grandement remercié Monsieur Aznavour, d'avoir si bien pris soin de la langue française durant toutes ces décennies où vous avez fièrement représenté la France que vous aimiez, à travers vos chansons.
Tous trois en nos coeurs, toujours demeurerez !
La langue de Molière©
La belle perfide fait tourner plus d’une tête
Si les étrangers s’expriment parfois avec difficulté dans la langue de Molière, comment font-ils pour l’écrire ? On peut, sans peine, deviner leur perplexité devant les multiples accents aux formes variées qui ornent des mots dont ils ignorent s’ils sont du genre féminin ou masculin. Ces mots à la phonétique semblable, mais à la graphie si différente. Que pensent-ils de ces participes passés qu’il faut ou non accorder et qui en laissent plus d’un, dubitatif ? Bref, un chemin semé d’embûches que nos amis étrangers doivent absolument surmonter s’ils souhaitent travailler en France ou avec les Français.
Récompenser nos amis étrangers pour le bel usage qu’ils font de notre langue ?
Certains d’entre eux s’essaient même aux fameuses dictées de Bernard Pivot, obtenant de très bonnes notes. Certes, ils ne sont pas légion ceux qui parviennent à ce niveau d’excellence, mais les étrangers qui aiment notre langue au point de lui accorder un minimum d’attention devraient être récompensés. Cela prêterait sans doute à sourire, mais la langue française ne mérite-t-elle pas d’être traitée avec tous les égards dus à une vieille, mais magnifique compagne ?
Promouvoir la langue française, un devoir de citoyen ?
Certes, la langue de Shakespeare nous est bien utile pour nous exprimer et être compris lorsque nous ne maîtrisons pas celle du pays visité. Mais la langue de Molière reste pour tous ses amoureux la plus attractive, la plus sensuelle, mais aussi la plus dangereuse de toutes. Une fois les difficultés et les pièges évités, quel bonheur que de pouvoir enfin la maîtriser et en jouir avec délectation quotidiennement. Alors pourquoi ne pas partager et promouvoir ce magnifique trésor qu’est la langue française à chaque fois que l’opportunité nous en est donnée.
Ménageons notre belle langue !
Aujourd’hui l’écrit est à l’honneur, grâce aux nouvelles technologies. Malheureusement les lacunes qui existaient chez certains autrefois, ont bien du mal maintenant à passer inaperçues. On se rend compte, avec effroi, que les fautes d’orthographe, de grammaire ou de syntaxe ne sont pas l’apanage des classes sociales qui n’ont pas eu la chance de pouvoir étudier longtemps. Ces lacunes font dorénavant partie des travers de certains jeunes diplômés qui se demandent pourquoi les candidatures qu’ils envoient ne sont pas retenues. Ils ont oublié que cinq fautes d’orthographe dans une lettre de motivation peuvent leur coûter un poste, nonobstant leurs qualifications et diplômes.
Pour ne pas tomber en désuétude, puis disparaître à jamais
Tous les êtres humains sont attachés à leurs traditions et ce quels que soient les pays où ils habitent. La langue fait partie de ces us et coutumes qui perdurant à travers les siècles, nous sont chers. Pour eux nous organisons des fêtes, des commémorations, des manifestations qui nous permettent de ne pas oublier ces traditions. Même si les langues évoluent au cours des siècles, faisons l’effort de ne pas trop les malmener si nous ne voulons pas que, mal en point, elles ne tombent en désuétude, puis disparaissent à jamais. Il serait, en effet, inconcevable d’imaginer la mort de la langue française.
S. Aubin